Tour de France 2025

Tour de France 2025 : le régime extrême des coureurs dévoilé en chiffres

Ils avalent plus de 3 300 kilomètres en trois semaines, franchissent des cols mythiques, tiennent des cadences infernales… mais pour tenir jusqu’aux Champs-Élysées, les coureurs du Tour de France doivent aussi engloutir chaque jour des quantités impressionnantes de nourriture. Derrière leurs silhouettes filiformes se cache en réalité une machinerie nutritionnelle millimétrée, digne des plus grandes préparations sportives.

Jusqu’à 8 000 calories par jour

« Notre défi, c’est de les faire manger assez », explique Pierre Pasquier, responsable nutrition de l’équipe TotalEnergies. Et pour cause : sur une étape de montagne, un coureur peut brûler 5 000 à 6 000 calories, auxquelles s’ajoutent ses besoins métaboliques de base. Là où une personne lambda se contente de 2 000 à 2 500 calories par jour, un cycliste du Tour doit parfois en ingurgiter 7 000 à 8 000. Une véritable épreuve pour l’estomac.

Chaque bouchée est calculée, chaque collation pensée pour optimiser la performance. Rien n’est laissé au hasard.

Un petit-déjeuner XXL

Le matin, pas question de se contenter d’un café et d’une tartine. Le petit-déjeuner des coureurs ressemble à un banquet : 75 % de glucides (riz, porridge, pancakes, pain, confiture, miel…), complétés par des protéines (œufs, jambon) et un peu de lipides faciles à digérer (purée d’amandes, huile d’olive). Le tout accompagné d’une boisson chaude.

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Pris trois à cinq heures avant le départ, il doit fournir assez de carburant pour entamer la journée sans mauvaise surprise digestive.

Des encas permanents

À peine le briefing terminé dans le bus, une nouvelle collation attend les coureurs : gâteaux énergétiques, parts de far breton, barres riches en glucides. Objectif : maintenir une glycémie stable avant le départ.

Et une fois la course lancée, c’est une alimentation en continu. Toutes les 20 à 30 minutes, les coureurs absorbent gels, boissons et barres pour éviter la « fringale », cette panne sèche redoutée. « Sur une étape de cinq heures, un coureur consomme la moitié de ses apports de la journée », précise Pierre Pasquier. Cela représente 90 à 120 g de glucides par heure, soit l’équivalent d’une assiette de pâtes… toutes les heures, mais sous forme liquide ou gélifiée.

Après l’effort, le réconfort… mais toujours contrôlé

À l’arrivée, pas question de se précipiter à la douche. La fameuse « fenêtre métabolique » impose de recharger immédiatement en glucides et protéines. Sodas, jus de raisin, bonbons, boissons de récupération : tout est bon pour reconstituer les réserves de glycogène.

Ensuite, dans le bus, les cuisiniers de l’équipe proposent riz, poulet, collations sucrées ou salées. Parfois, un flan pâtissier ou même une part de pizza s’invite au menu, histoire de maintenir aussi le moral.

Le dîner, un repas complet mais calibré

Le soir, les cuisiniers travaillent en étroite collaboration avec les entraîneurs et médecins. En fonction de la dépense de chaque coureur, ils préparent un menu sur mesure : soupe froide type gaspacho pour réhydrater, féculents en entrée, un plat protéiné (poulet teriyaki, colin au curry…), légumes, et un dessert riche en glucides (riz au lait, gâteau au chocolat, clafoutis). Car même au plus haut niveau, il faut aussi se faire plaisir.

Même la nuit, la récupération continue

Avant de dormir, une dernière collation est prévue : yaourt riche en protéines, parfois accompagné de fruits rouges. Les caséines contenues dans le lait assurent une libération progressive d’acides aminés durant la nuit, favorisant la réparation musculaire.

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En somme, le Tour de France n’est pas seulement une épreuve sportive, c’est aussi une performance alimentaire hors norme. Du lever au coucher, les cyclistes mangent sans relâche, parfois plus qu’ils ne le souhaiteraient, pour nourrir leur machine. Un contraste saisissant : des corps frêles en apparence, mais capables d’absorber l’équivalent de trois ou quatre repas d’adulte… chaque jour, et pendant trois semaines. Voilà aussi l’un des secrets de leur endurance sur la plus grande course cycliste du monde.

Le vélo a toujours occupé une place importante dans ma vie, d’abord comme passion, puis comme véritable sujet d’exploration. J’ai grandi en sillonnant les routes et les sentiers, curieux de tout ce qui touche au cyclisme, du matériel aux performances. Ce goût pour la transmission m’a naturellement conduit à écrire sur ce domaine en constante évolution. J’aime croiser les retours du terrain avec des infos fiables et claires. Mon objectif : rendre le vélo accessible, concret, et passionnant pour tous les lecteurs !

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