La rentrée, c’est aussi le moment des forums associatifs, ces journées où les parents jonglent entre stands de foot, tatamis de judo et démonstrations de danse. Mais face à la sédentarité croissante des jeunes, comment bien orienter son enfant vers une activité qui lui donne envie de bouger… et de persévérer ? Le Dr Olivier Coste, médecin du sport et conseiller auprès de la DRAJES Occitanie, livre quelques repères précieux.
Ne pas enfermer son enfant trop vite
Premier conseil du spécialiste : éviter de choisir une discipline définitive trop tôt. « L’idéal jusqu’à l’adolescence, c’est d’intégrer un club omnisports », explique-t-il. Athlétisme pour courir, sauter, lancer ; sports collectifs pour apprendre à réceptionner un ballon et coopérer ; sports de combat pour canaliser l’énergie… Bref, varier les plaisirs. Cela permet d’acquérir une motricité complète, souvent défaillante aujourd’hui chez les plus jeunes.
La natation reste un cas particulier : savoir nager est un apprentissage essentiel, normalement acquis avant l’entrée au collège. Encore faut-il que les infrastructures existent, ce qui n’est pas toujours le cas en milieu rural.
Quand la motivation rencontre la mode
Les Jeux olympiques ont boosté certaines disciplines parfois boudées. Triathlon, escrime ou tennis de table ont gagné plus de 20 % de licenciés en un an. Autre tendance : le basket 3×3 et l’escalade, portée par l’essor des salles privées. Ces disciplines attirent autant pour leur aspect ludique que pour leur côté « tendance ».
Attention toutefois : certains sports peuvent manquer de places. Le basket ou le handball, par exemple, ont dû refuser des milliers de demandes en 2024 faute de structures suffisantes.
Le vrai enjeu : lutter contre la sédentarité
Au-delà du choix de la discipline, le médecin insiste sur un constat préoccupant : les ados bougent de moins en moins. Selon l’OMS, un enfant devrait pratiquer au moins 60 minutes d’activité physique quotidienne. Or, les études montrent une baisse de 20 % du niveau de condition physique en vingt ans.
L’Anses tire aussi la sonnette d’alarme : deux tiers des 11-17 ans dépassent le seuil critique de deux heures d’écrans par jour. Seuls 33 % des filles et 51 % des garçons atteignent les recommandations en matière d’activité. « Pour compenser les effets de la sédentarité, il faudrait presque 1h15 d’activité soutenue par jour », souligne Olivier Coste.
Le sport apparaît aussi comme une réponse aux fragilités psychologiques. Depuis la pandémie, un adolescent sur cinq dit avoir connu un épisode dépressif. « L’activité physique est une vraie thérapie préventive », insiste le médecin.
Des pratiques à encourager en famille
Randonnée, vélo, escalade en extérieur : les nouvelles activités de plein air offrent un double bénéfice, santé et plaisir partagé. « Le rôle actif des parents est essentiel », rappelle Olivier Coste. Faire du sport en famille, même ponctuellement, peut donner aux enfants l’élan nécessaire pour continuer à pratiquer en autonomie.
En clair, peu importe le sport tant qu’il existe un plaisir de bouger. Car au fond, l’objectif n’est pas d’avoir un futur champion, mais un adulte en bonne santé, à l’aise dans son corps comme dans sa tête.
Le vélo a toujours occupé une place importante dans ma vie, d’abord comme passion, puis comme véritable sujet d’exploration. J’ai grandi en sillonnant les routes et les sentiers, curieux de tout ce qui touche au cyclisme, du matériel aux performances. Ce goût pour la transmission m’a naturellement conduit à écrire sur ce domaine en constante évolution. J’aime croiser les retours du terrain avec des infos fiables et claires. Mon objectif : rendre le vélo accessible, concret, et passionnant pour tous les lecteurs !
