Longtemps perçu comme une solution de facilité pour ceux qui veulent pédaler sans trop d’efforts, le vélo électrique n’a pas toujours eu bonne presse. Pourtant, une étude récente menée en Allemagne vient bousculer cette idée reçue. Et si le VAE, loin d’être un simple gadget pour « paresseux », était en réalité un allié pour la santé et la mobilité ?
Une étude qui change la perception du VAE
Des chercheurs de l’École de Médecine de Hanovre ont suivi pendant un mois plus de 1 700 cyclistes, dont près de 1 250 utilisaient un vélo à assistance électrique. L’objectif ? Observer leur fréquence cardiaque, la durée de leurs trajets et le temps total passé à pédaler.
Les résultats sont nuancés : oui, le vélo mécanique reste plus intense, mais le vélo électrique (VAE) permet d’atteindre un niveau d’activité physique significatif, bien supérieur à celui observé chez les personnes utilisant la voiture pour leurs trajets quotidiens. En d’autres termes, mieux vaut pédaler avec assistance que ne pas pédaler du tout.
Comparaison entre vélo classique et vélo électrique
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande au moins 150 minutes d’activité physique modérée par semaine. D’après l’étude, 35 % des cyclistes sur vélo classique atteignent ce seuil, contre 22,4 % pour les utilisateurs de VAE. Un écart réel, mais qui s’explique aussi par la nature des trajets.
En moyenne, les utilisateurs de vélos électriques roulent 34 minutes par sortie, contre 26 minutes pour les cyclistes traditionnels. Sur une semaine, cela représente environ 135 minutes pour les premiers et 160 minutes pour les seconds. Une différence certes, mais qui place tout de même les adeptes du VAE dans une pratique régulière et bénéfique pour leur santé.
Autrement dit : même avec une assistance, on reste actif, on bouge, et le corps en tire des avantages concrets.
Le vélo électrique, un concurrent direct de la voiture
L’un des enseignements majeurs de l’étude est le rôle du VAE dans la mobilité durable. Les utilisateurs de vélos électriques sont bien plus enclins à remplacer leurs trajets en voiture par le vélo. Là où les cyclistes classiques privilégient parfois les transports en commun, les adeptes du VAE choisissent clairement la selle plutôt que le volant.
Un choix loin d’être anodin : en Europe, la part des émissions de CO₂ liées aux transports reste très élevée (source : Agence européenne pour l’environnement). Chaque trajet remplacé par un vélo électrique est donc une victoire à la fois pour la santé et pour la planète.
Sécurité : des précautions à prendre
L’étude a aussi soulevé la question des risques d’accidents. Globalement, la fréquence des accidents ne diffère pas beaucoup entre vélo classique et VAE. En revanche, les chercheurs notent une vigilance particulière à avoir pour certains profils : les femmes et les cyclistes plus âgés, qui présentent plus de 50 % de risques supplémentaires d’accidents ou de situations dangereuses avec un VAE.
Cela pourrait s’expliquer par une vitesse moyenne plus élevée et une prise en main parfois plus délicate. D’où l’importance de renforcer la prévention routière, notamment avec des formations adaptées ou des campagnes de sensibilisation ciblées.
Un bilan globalement positif
En conclusion, le vélo électrique ne remplace pas totalement le vélo mécanique en termes d’intensité physique. Mais il offre un compromis idéal pour ceux qui veulent rester actifs tout en rendant leurs trajets plus accessibles. C’est un moyen de bouger au quotidien, de réduire sa dépendance à la voiture et de contribuer à une mobilité plus respectueuse de l’environnement.
Bref, le VAE n’est pas une échappatoire à l’effort. Il est plutôt une porte d’entrée vers une activité régulière, adaptée aux modes de vie modernes. Et si demain, il devenait tout simplement l’allié santé et écolo de nos trajets du quotidien ?
Le vélo a toujours occupé une place importante dans ma vie, d’abord comme passion, puis comme véritable sujet d’exploration. J’ai grandi en sillonnant les routes et les sentiers, curieux de tout ce qui touche au cyclisme, du matériel aux performances. Ce goût pour la transmission m’a naturellement conduit à écrire sur ce domaine en constante évolution. J’aime croiser les retours du terrain avec des infos fiables et claires. Mon objectif : rendre le vélo accessible, concret, et passionnant pour tous les lecteurs !
