Si vous avez déjà vu une vidéo d’un vélo électrique en flammes dans un parking ou un appartement, vous avez peut-être pensé : « Et si c’était le mien ? » Pas de panique, ces incidents restent rares, mais assez sérieux pour inquiéter les autorités. Outre-Manche, le Royaume-Uni a décidé de ne pas prendre le problème à la légère. Grâce à une initiative portée par la Bicycle Association, un plan d’action a été mis sur la table. Objectif : prévenir plutôt que guérir.
Des ventes en ligne dans le viseur
Acheter un vélo électrique depuis son canapé, c’est pratique. Mais c’est aussi risqué. Beaucoup de modèles proposés en ligne, souvent à bas prix et importés d’Asie, ne respectent pas toujours les normes européennes de sécurité électrique. Résultat : certaines batteries ou chargeurs peuvent surchauffer, voire prendre feu.
Pour contrer ce phénomène, la Bicycle Association (BA) souhaite que le gouvernement britannique encadre davantage ces ventes à distance. Parmi les mesures phares : la création d’un registre officiel des marques vérifiées et la mise en place d’un label destiné aux revendeurs responsables, garantissant la vente de produits homologués et sécurisés.
Des vélos transformés qui inquiètent
Un autre sujet brûlant (sans mauvais jeu de mots) : les vélos électriques bricolés. Grâce à des kits vendus en ligne, certains transforment leur bon vieux deux-roues en bolide électrique… sans toujours respecter les limites légales. Résultat : des engins qui filent à plus de 45 km/h sans même pédaler, et qui, techniquement, ne sont plus des vélos, mais des cyclomoteurs non homologués.
Pour la BA, retirer ces kits du marché améliorerait à la fois la sécurité routière et limiterait les risques d’incendie. Une modification du cadre juridique est donc demandée, histoire de ne pas laisser une zone grise dangereuse persister.
Conséquences pour tout un secteur
Le problème, c’est que ce petit nombre de contrevenants entraîne des répercussions pour tout le marché. Certaines compagnies d’assurance, par exemple, ont commencé à augmenter les primes liées aux vélos électriques. Quant à certaines autorités, elles préfèrent interdire purement et simplement leur accès à certains lieux.
C’est le cas du Transport for London, l’équivalent londonien de la RATP, qui a banni les trottinettes et certains cycles non pliables après quelques incidents. Même la Government Property Agency est entrée dans la danse : impossible de charger ou de stocker un vélo électrique dans un bâtiment gouvernemental, qu’il soit légal ou non.
Vers une réforme ambitieuse
Le plan d’action proposé par la BA va plus loin. Il invite à une refonte des règles existantes, avec une application plus rigoureuse des normes, un contrôle renforcé des importations, une responsabilisation des plateformes de vente en ligne et des livreurs (souvent équipés de vélos douteux), mais aussi un encadrement des batteries et des pratiques de recharge.
En parallèle, une campagne de sensibilisation est préconisée, pour apprendre aux usagers à bien entretenir leur vélo électrique, reconnaître un produit fiable et savoir quand il est temps de changer une batterie douteuse.
Mais l’un des points essentiels reste la concertation. La BA demande que le gouvernement distingue clairement les produits sûrs des modèles dangereux, pour ne pas freiner un secteur en plein essor à cause de quelques dérives.
Car si l’essor du vélo électrique est une bonne nouvelle pour la mobilité douce, encore faut-il que chacun puisse rouler en toute sécurité… sans risquer de finir en fumée.
Le vélo a toujours occupé une place importante dans ma vie, d’abord comme passion, puis comme véritable sujet d’exploration. J’ai grandi en sillonnant les routes et les sentiers, curieux de tout ce qui touche au cyclisme, du matériel aux performances. Ce goût pour la transmission m’a naturellement conduit à écrire sur ce domaine en constante évolution. J’aime croiser les retours du terrain avec des infos fiables et claires. Mon objectif : rendre le vélo accessible, concret, et passionnant pour tous les lecteurs !
