8 000 calories par jour, le régime hors norme des coureurs du Giro

Cyclisme : 8 000 calories par jour, le régime hors norme des coureurs du Giro

Quand on regarde une étape de montagne du Giro d’Italia, on pense souvent à l’effort physique, aux paysages spectaculaires ou aux attaques dans les derniers kilomètres. Mais derrière les images télévisées se cache une autre réalité tout aussi impressionnante : celle de l’alimentation. Car pour tenir sur plus de 200 kilomètres et près de 5 000 mètres de dénivelé, les coureurs doivent consommer… jusqu’à 8 000 calories par jour.

Une dépense énergétique démesurée

Le 27 mai dernier, lors de la 16e étape, les organismes ont été poussés dans leurs retranchements. Giulio Pellizzari, jeune grimpeur italien de 21 ans, a signé une troisième place remarquable à San Valentino. Derrière ce résultat se cache une dépense énergétique ahurissante : 6 000 kcal brûlées sur le vélo, et 8 000 sur l’ensemble de la journée. Pour comparaison, un adulte moyen a besoin d’environ 2 000 calories quotidiennes. Les coureurs du Giro, eux, multiplient ce chiffre par quatre.

Autant dire que pour ne pas finir « à sec », chaque coup de pédale doit être anticipé… jusque dans l’assiette.

Manger pour survivre… et performer

« Après une étape comme celle-ci, la récupération n’est pas un luxe, c’est une nécessité », souligne Simone Benedetti, nutritionniste de la formation Red Bull-BORA-Hansgrohe. Dès l’arrivée, tout est calculé : 680 kcal consommées dans le bus en direction de l’hôtel, une collation rapide à base de glucides (environ 400 kcal), puis un dîner copieux mais digeste, comprenant près de 1 600 kcal de glucides et de protéines maigres.

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Chez les professionnels, l’alimentation n’est pas un simple accompagnement : c’est une arme stratégique. Chaque gramme compte, chaque horaire est millimétré. Le but ? Éviter le « mur », ce fameux moment où le corps n’a plus rien à donner.

Des apports massifs en glucides

Dans le peloton, certaines équipes n’hésitent pas à repousser les limites. Astana, par exemple, recommande jusqu’à 180 g de glucides par heure sur une étape de cinq heures. Cela représente l’équivalent de plusieurs gels énergétiques, boissons isotoniques et barres toutes les 60 minutes.

« Celui qui brille sur un Grand Tour, c’est celui qui parvient à manger beaucoup, et ce pendant trois semaines », rappelle Julien Luis, nutritionniste de l’équipe Décathlon-AG2R-La Mondiale. En clair : le Giro, le Tour ou la Vuelta ne se gagnent pas seulement à la pédale, mais aussi à la fourchette.

Un régime hors norme, réservé aux pros

Pour le grand public, ces chiffres donnent le vertige. Mais inutile de copier les coureurs : pour un cycliste amateur, avaler plusieurs milliers de calories par jour n’a pas de sens, sauf à enchaîner les efforts comparables à ceux du Giro (ce qui, avouons-le, est rare).

Pour les pros en revanche, cette alimentation gargantuesque est vitale. Sans elle, impossible d’enchaîner étapes de montagne, longues distances et conditions météo difficiles.

Le Giro nous rappelle ainsi une évidence : dans le cyclisme de haut niveau, la nutrition est aussi déterminante que l’entraînement. Et si les champions avalent 8 000 calories par jour, c’est moins par gourmandise que par nécessité absolue.

Le vélo a toujours occupé une place importante dans ma vie, d’abord comme passion, puis comme véritable sujet d’exploration. J’ai grandi en sillonnant les routes et les sentiers, curieux de tout ce qui touche au cyclisme, du matériel aux performances. Ce goût pour la transmission m’a naturellement conduit à écrire sur ce domaine en constante évolution. J’aime croiser les retours du terrain avec des infos fiables et claires. Mon objectif : rendre le vélo accessible, concret, et passionnant pour tous les lecteurs !

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