Un vélo qui tient dans un sac de train, se démonte en un clin d’œil et vous accompagne aux quatre coins de l’Europe, ça vous parle ? Ce rêve de cyclo-voyageurs devient réalité grâce à deux artisans passionnés, bien décidés à prouver qu’ingéniosité, mobilité douce et artisanat français font très bon ménage.
Un vélo de voyage modulable, pensé pour les escapades
C’est lors d’un festival dédié au voyage à vélo que Samuel et Pierre ont dévoilé leur prototype de rêve : le Cabestan, un vélo en acier, démontable en moins de cinq minutes, conçu pour la liberté. La scène est simple : deux artisans, un stand, et une foule de passionnés curieux de découvrir cette pépite mécanique.
Derrière ce projet, une vraie philosophie : faire du vélo un compagnon de voyage aussi discret que fiable. L’idée ? Pouvoir l’emporter dans un train comme un simple bagage, sans stress ni surcharge. Une poignée de vis, deux coupleurs dessinés sur-mesure, et hop, le vélo se plie pour rejoindre la soute ou le compartiment bagages. Le tout avec seulement 15 kilos sur la balance.
Ce qui séduit aussi, c’est sa polyvalence. Pensé pour les ados comme pour les adultes, avec ses roues de 24 pouces et un cadre adaptable, le Cabestan a vocation à durer et évoluer au fil des années. Et parce que chaque détail compte, la fourche du vélo cache une pompe et des rayons de rechange, tandis qu’un porte-bagage est directement soudé au cadre. Malin, non ?


De l’atelier à la route, une aventure 100 % française
Le Cabestan, c’est aussi une histoire de circuit court. Les pièces sont conçues localement, les matériaux choisis avec soin, et le tout est assemblé dans les ateliers des deux créateurs entre la Bretagne, l’Auvergne et le Perche. Un vélo made in France, artisanal mais abordable, puisque proposé à 2000 € prêt à rouler, ou 2500 € avec tout le nécessaire pour partir en itinérance.

Ce positionnement, Samuel et Pierre y tiennent : rendre leur vélo accessible, sans transiger sur la qualité. « On voulait un prix juste, à la fois pour le cycliste et pour l’artisan », expliquent-ils, en insistant sur le fait que tous les composants sont des standards facilement remplaçables.

L’histoire entre eux est récente, mais déjà forte. L’un cadre, l’autre conçoit, et ensemble ils avancent avec un vrai esprit collectif, soutenus par une communauté d’artisans, de coopératives et de passionnés prêts à les encourager à chaque étape.
En route vers l’Europe… et les précommandes






Pour valider le Cabestan sur le terrain, Samuel prévoit une virée en famille sur les pistes européennes : un périple entre Berlin, Copenhague et Hambourg, via l’EuroVélo 7, avec trois prototypes embarqués en train puis sur ferry. Un bon test grandeur nature pour démontrer la praticité du montage et démontage répété.
Mais avant que le Cabestan ne prenne le large, il faut amorcer la première série de production. Dix vélos en tout, pour commencer, et autant de précommandes espérées pour concrétiser cette belle aventure. L’objectif est clair : lancer une production raisonnée, fidèle à l’esprit du projet.

Derrière ce cadre en acier et ces lignes épurées se cache bien plus qu’un vélo. Le Cabestan, c’est une philosophie de voyage, une envie de prendre son temps, de conjuguer légèreté et liberté, et de redonner du sens à nos déplacements. Pour ceux qui rêvent d’aventures sans contraintes, voilà un compagnon de route qui a de l’avenir… et surtout, de belles histoires à raconter.

Le vélo a toujours occupé une place importante dans ma vie, d’abord comme passion, puis comme véritable sujet d’exploration. J’ai grandi en sillonnant les routes et les sentiers, curieux de tout ce qui touche au cyclisme, du matériel aux performances. Ce goût pour la transmission m’a naturellement conduit à écrire sur ce domaine en constante évolution. J’aime croiser les retours du terrain avec des infos fiables et claires. Mon objectif : rendre le vélo accessible, concret, et passionnant pour tous les lecteurs !







